Thérapie de couple : 4 situations où ce n’est pas la bonne solution (et que faire à la place)
Sunday, June 15, 2025
Peut-on vraiment tout réparer grâce à la thérapie de couple ?
Peut-on vraiment tout réparer grâce à la thérapie de couple ?
C’est une idée largement répandue :
Si on s’aime encore, la thérapie de couple peut tout arranger.
Et pourtant, ce n’est pas toujours vrai.
Dans certaines circonstances, elle peut même aggraver la situation.
Dans cet article, découvrez :
- Les 4 contre-indications majeures à la thérapie de couple.
- Des situations où commencer une thérapie à deux n’est ni conseillé, ni sécurisant.
Et surtout :
- Ce que vous pouvez faire à la place — pour ne pas perdre du temps, de l’énergie, ou vous blesser davantage.
Allons-y !
1. Lorsqu’une autre relation affective est dans l’ombre
Avez-vous (ou votre partenaire) une connexion spéciale avec une autre personne ?
Même discrète. Même “pas encore assumée” ?
Dans ce cas, commencer une thérapie de couple est prématuré.
Tant qu’une triangulation émotionnelle est active,on ne sait pas quel lien on cherche à sauver : - Celui du couple actuel ?
- Ou celui, encore flou, qui se tisse ailleurs ?
La meilleure option ici ?
Une thérapie de discernement amoureux :
Un espace individuel, confidentiel, pour y voir clair.
Sans juger. Sans forcer.
Mais pour permettre un choix en conscience.
C’est souvent flou, inconfortable… mais essentiel.
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2. Lorsqu’une pathologie non traitée perturbe la relation
La thérapie de couple repose sur un socle minimum de stabilité individuelle.
Sans cela, le travail à deux est souvent inefficace, car il y aura toujours un qui portera un fardeau plus lourd que l'autre.
Quelques exemples de situations concernées :
- Alcoolisme actif ou addiction non traitée
- Dépression sévère, retrait ou idées suicidaires
- Troubles de la personnalité non stabilisés (ex : borderline)
- Crises de colère violentes ou imprévisibles
Le couple ne peut pas compenser seul ce déséquilibre.
Ce serait comme construire une maison sur un sol instable.
La priorité ?
Stabiliser la situation individuelle avant toute tentative de travail à deux :
- Par un accompagnement psychiatrique
- Une thérapie individuelle ciblée
- Un suivi médical spécialisé
Ou toute autre démarche adaptée.
Il ne s’agit pas de fuir la thérapie de couple.
Mais parfois, le chemin le plus rapide pour “nous”, c’est d’abord “je”.
3. En cas de violence conjugale (même verbale ou psychologique)
La Thérapie de Couple ne peut se dérouler que dans un cadre totalement sécurisé pour les deux partenaires. En cas de violence conjugale, la démarche thérapeutique peut devenir délétère pour la victime.
Voici les signes qui doivent alerter :
- Peur de s’exprimer ou de contrarier l’autre
- Objets lancés, cris glaçants, portes claquées
- Décisions imposées, contrôle invisible
- Intimidation pendant ou après les séances
Dans ces cas-là, une thérapie de couple n’est pas envisageable tant que la sécurité n’est pas assurée. Même le meilleur thérapeute ne peut pas travailler dans un espace où l’un des deux tremble à l’idée de parler.
Ce qu’il faut :
- Protéger la personne en danger
- Réévaluer les risques
- Orienter vers des structures d'aide et un accompagnement individuel spécialisé
La sécurité passe avant la relation. Toujours.
📞 3919 – Violences Femmes Info
• Gratuit, anonyme et confidentiel
• Accessible 24h/24 et 7j/7
• Ne figure pas sur les factures téléphoniques
• Pour les victimes, les témoins ou les professionnels
💡 En cas d’urgence immédiate, il faut composer le 17 (Police/Gendarmerie) ou le 114 par SMS si vous ne pouvez pas parler.
4. En présence d’un comportement manipulateur ou toxique
C’est sans doute la situation la plus piégeuse.
En apparence, tout fonctionne :
- Le couple vient ensemble
- Suit les consignes
- Parle “calmement”
Mais dans les faits…
La thérapie de couple devient un outil de contrôle.
Signes typiques à surveiller :
- Gaslighting : vous doutez de votre mémoire, de vos émotions
- Charme stratégique : l’un séduit subtilement le thérapeute
- Inversion des rôles : l’autre vous accuse d’être instable, alors qu’il/elle déstabilise
- Refus de responsabilité : “C’est toi le problème”
- Isolement progressif : vos liens extérieurs s’effacent
- Le ou la partenaire toxique utilise la thérapie contre vous, pour renforcer son emprise.
La meilleure option ici ?
Une thérapie individuelle pour la personne qui doute, qui souffre, qui se sent brouillée intérieurement.
Si vous vous reconnaissez ici… ce que vous vivez mérite d’être nommé.
Et surtout : vous n’avez pas à le traverser seul(e).
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Ce n’est pas parce qu’on s’éloigne… qu’il est trop tard
Terminons par un point important :
La perte de sentiment apparent n’est PAS une contre-indication à la thérapie de couple.
C’est même une excellente raison de consulter.
- Vous ne vous touchez plus vraiment ?
- Les “je t’aime” sont automatiques ?
- Vous vivez ensemble… mais sans vibration ?
Ce détachement émotionnel, fréquent, peut être exploré en séance.
Pour aller plus loin, découvrez :
Détachement émotionnel dans le couple : quand on aime encore… mais qu’on se déconnecte
Bonjour,
Je m'appelle Kenza Pace
Psychologue & Thérapeute de couple
À travers ces articles, je vous partage ce qui m’anime profondément : aider les couples à retrouver une connexion émotionnelle, à s’écouter à nouveau, et à avancer ensemble sainement.
Avec plus de 10 ans d’accompagnement et l’approche précieuse de la méthode Gottman®, je vous propose des outils concrets et sensibles pour prendre soin de votre relation… ou lui redonner une vraie chance.
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